Pas d’alpinisme sur l’Everest au Népal
Le Népal a interdit l’accès à l’Everest en raison du Covid-19. Sauf que les frontières s’entrouvriront de manière exceptionnelle pour une expédition princière bahreïnie… Le toit du monde ferme ses portes. Depuis le mois de mars le Népal a suivi la Chine en fermant l’accès à l’Everest en raison de la pandémie de Covid-19. Pour rappel, la Chine avait interdit les permis pour notamment gravir la face nord.
Il est donc depuis impossible pour les amateurs et les sportifs professionnels de gravir le plus haut sommet du monde. Une interdiction qui ne s’applique cependant pas à tout le monde… En effet, le Népal va entrouvrir ses frontières de manière exceptionnelle pour une expédition et pas des moindres… celle d’un prince venu tout droit du Bahreïn.
Le gouvernement népalais a décidé d’autoriser les dix-huit membres de l’expédition à entrer au Népal pour faire l’ascension du Manaslu (8 163 m) et du Lobuche (6 119 m). Trois Britanniques accompagneront le prince et la garde royale. Un traitement de faveur qui donne des idées à d’autres alpinistes qui auraient les moyens financiers de se le permettre.
Selon le NépalTimes, au moins 30 autres expéditions attendent un hypothétique permis. Attendu pour la mi-septembre, ce groupe compte également gravir l’an prochain l’Everest. Une cinquantaine de sherpas les accompagneront en hélicoptère pour minimiser les contacts humains. Cette décision intervient à seulement quelques semaines du début de la haute saison. Cette décision de fermer les frontières et donc du coup « d’interdire » l’Everest reste une position délicate pour le tourisme de montagne, qui est une source vitale de l’économie du pays.
Au Népal, le tourisme représente 8 % du PIB et génère plus d’un million d’emplois. L’an dernier, il a accueilli 1,2 million de visiteurs dont un tiers pendant la saison d’automne. Dans ce pays de 25 millions d’habitants, 9 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés durant les dix derniers jours pour 91 décès. Au total, le pays compte à ce jour 39 460 cas pour 228 décès.
Source: Lequipe