8 000 mètres d’altitude sans oxygène
Sandra Leal, médecin de montagne, explique comment les altitudes extrêmes obligent l’organisme à constamment s’adapter.
Le docteur Sandra Leal exerce au Centre de médecine du sport et de montagne de Cressy à Genève. Elle revient sur l’ascension dramatique de l’alpiniste Elisabeth Revol, coincée sur le Nanga Parbat (8 126 mètres) dans l’Himalaya, le 9e plus haut sommet du globe et qui souffre depuis de graves gelures aux pieds et aux mains. Elle nous décrypte également les hallucinations dues à l’altitude dont a souffert la Française.
Elisabeth Revol est soignée pour des gelures graves aux deux mains et au pied gauche. Comment soigne-t-on ce genre de blessures ?
Il faut d’abord classifier le niveau de la gelure car il existe quatre stades différents en fonction de l’ampleur des dégâts. Au-delà d’un certain stade, on utilise un traitement vasodilatateur puissant qui permet de dilater les vaisseaux sanguins. C’est efficace si l’on intervient au niveau de la gelure dans les 48 à 72h. Réaliser une prise en charge rapide, sur le terrain de préférence, est le meilleur moyen d’éviter une amputation. Cela commence par la descente si on se trouve en haute altitude. Mais aussi la protection contre le froid, le retrait des habits humides, l’ingestion de boissons chaudes et la prise de petites doses d’aspirine.
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